« J’appelle les collectivités territoriales à convaincre les gouvernements nationaux de ne pas faire de coupe dans les budgets futurs de l’Union européenne. » C’est le message principal du commissaire européen pour le budget et la programmation financière, Janusz Lewandowski, adressé à l’occasion de la session de clôture des Etats généraux du Conseil des Communes et Régions d’Europe (CCRE), le 28 septembre 2012.

« On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même », déclare le commissaire. « L’heure de parler à vos gouvernements nationaux est venue. Car le budget de l'UE représente, directement ou indirectement, une contribution pour les collectivités locales et régionales d'Europe. »

Le commissaire a tenu à souligner que « même si, avec seulement 1 %  du revenu national brut de l'UE (RNB), le montant du budget européen est modeste et limité, il peut faire la différence en ces temps de crise. Et un euro dépensé au niveau de l'UE peut générer jusqu'à € 14 sur le terrain. »

Vers un impôt européen ?

L’idée d’un financement du budget européen à travers un impôt européen a également été mentionnée par le commissaire qui a déclaré : « L’Union européenne devrait pouvoir se financer à travers des ressources propres, ce qui permettrait de réduire la contribution directe des budgets nationaux au budget européen. » A cet effet, Janusz Lewandowski souhaite procéder à la constitution d’un groupe de pays volontaires.

A l’occasion du débat qui a suivi l’allocution du commissaire au budget, le député européen, Président du Mouvement Européen International, Jo Leinen, a souligné : « Ouvrons le débat et n’ayons pas peur de parler d’impôt européen. Il existe malheureusement une perception que le budget européen est de l’argent dépensé à Bruxelles. Or, ce n’est pas le cas. »