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Mobilité

Transports - 23.04.2003

Table ronde sur la gestion du trafic routier et le péage urbain : Les villes les plus avancées dans le domaine partagent leurs expériences
" Le péage en zones urbaines est une solution d'avenir, les expériences en cours en démontrent les bénéfices, non seulement en réduisant la circulation, mais aussi en plaçant le dossier Transports et mobilité urbains au centre du débat politique ". Telles sont les principales conclusions de la Table ronde consacrée à la réduction du trafic routier qui s'est tenue à Bruxelles le 24 avril 2003.
Dirigeants politiques et responsables du transport des villes de Londres, Rome, Bristol et Cologne ont présenté chacun leurs stratégies et leur volonté politique de réduire le trafic.
Le secrétaire général du " Groupement des Autorités Responsables de Transports " (GART) en France a fait le point sur l'évolution du débat en France, et Transport and Travel Research (TTR) s'est concentré sur les aspects controversés du péage en zone urbaine, notamment ses conséquences économiques et sociales.
Jeremy Evan, de Transport for London, a expliqué le fonctionnement du système de péage urbain ainsi que le large processus de consultation en amont. Il a aussi présenté les résultats " stables et encourageants " sur le volume de trafic à Londres. " Nous avons réussi à informer la population bien avance, a-t-il ajouté, et nous avons obtenu le soutien des commerçants et de toutes les parties concernées. L'amélioration des transports publics nous permettra de rendre le centre de Londres plus accessible à tous et plus convivial ".
" La carotte seule ne suffit pas, il faut aussi le bâton " a déclaré la Conseillère municipale de Bristol, Helen Holland lors de sa présentation sur tout le travail préparatoire avant l'introduction du péage urbain à Bristol. " Il faut aussi comprendre que le péage urbain entre dans le cadre plus large de notre politique des transports de la ville, au même titre_long que l'inclusion sociale par le biais d'une meilleure mobilité, d'amélioration du système de santé et de l'environnement et d'un plan d'embellissement de la ville. Introduire le péage urbain, a-t-elle ajouté, peut comporter des risques politiques, notamment s'il n'y a pas une totale transparence du projet, de ses résultats et de son impact sur la qualité de la vie.
Maurizio Tomassini, de Rome, a présenté le système de restrictions d'accès au centre de la ville. Un système en place depuis plusieurs années et visant à protéger des effets de la circulation le centre historique de Rome. " Rome est un des pionniers en la matière, a-t-il expliqué. A l'époque, la situation était à ce point critique que les habitants de la ville et tous les acteurs concernés ont accepté immédiatement le principe de restriction d'accès au centre. Nous envisageons aujourd'hui d'étendre le système à d'autres quartiers. Nous n'avons cependant pu mettre en œuvre ce système que grâce à la coopération et l'échange d'expérience au niveau européen, c'était un dossier politiquement difficile ".
Avis opposé en ce qui concernait Bélà Dören, de Cologne. Selon lui, il vaut mieux introduire des mesures moins radicales, de combiner des éléments tels adopter une politique en matière de parking, redessiner les routes, une meilleure politique urbaniste et une amélioration de l'information pour les usagers des transports publics.
De son côté, Chantal Duchène, du GART, a évoqué le pour et le contre du système de péage urbain : " Qui veut améliorer les transports publics a besoin d'argent, surtout pour faire en sorte que la plupart des activités peuvent se faire via les transports publics. Et cet argent peut provenir du péage urbain ". Chantal Duchêne a aussi informé que les villes de France font pression sur le gouvernement français pour légaliser le péage urbain. Par contre, elle a pris l'exemple de Paris - où d'autres initiatives telles la réduction de l'espace routier ont été préférées au péage urbain - pour démontrer que d'autres systèmes peuvent marcher. " Le péage urbain peut être bien pour certaines villes, cependant son efficacité ne peut être garantie que s'il est un élément d'une politique de transports intégrés globale. Mais il est vrai que lé péage urbain permet de financer l'amélioration des systèmes de transports publics. "
Jo Baker, de TTR Transport Research, a répondu aux inquiétudes de certains au sujet de l'inégalité sociale et de l'impact économique du système de péage urbain. " Ce système ne pénalise pas les exclus sociaux. La plupart d'entre eux ne possèdent pas de voitures, et de plus les fonds récoltés via le péage urbain permettent d'améliorer les transports publics, ce qui contribue à diminuer les inégalités sociales et à améliorer la mobilité de tous. L'impact économique doit être surveillé, mais jusqu'à présent dans aucune ville ayant introduit le péage urbain, nous n'avons perçu des départs significatifs de magasins et sociétés ".
Le secrétaire général du CCRE, Jeremy Smith, a conclu les débats : " bien que lé page urbain soit une solution d'avenir, la combinaison de mesures est essentielle puisque les questions de transports sont complexes au niveau économique et social ".
La table ronde était organisée par le Conseil des communes et Régions d'Europe et Polis, le réseau de villes et régions qui promeut l'innovation en matières de transports
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